mercredi 14 juillet 2010

Pour Paul Biya, l'Afrique doit devenir la locomotive de la francophonie

Sur 200 millions de locuteurs français, plus de la moitié sont Africains. Dans 20 ans, trois francophones sur quatre seront Africains. La croissance démographique, comme la croissance économique, de l'espace francophone est aujourd'hui dépendante de l'Afrique. Dans une interview exclusive accordée au journal Les Afriques, le Président Paul Biya appelle la Francophonie à renforcer les échanges économiques entre ses membres: " Le Commonwealth, par sa dimension,par son héritage historique, par le poids de ses membres les plus importants, tels que le Royaume-Uni, l’Inde, l’Afrique du Sud ou encore le Pakistan, cherche davantage à rapprocher les intérêts de tous ses membres. Nous souhaitons que la Francophonie, tout en conservant ses valeurs culturelles, qui sont précieuses, s’inscrive également dans une démarche de rapprochement économique de ses membres. Nous avons peut-être une chance historique d’y parvenir grâce à l’Afrique, dont certains s’accordent à prédire qu’elle sera bientôt le principal relais de la croissance mondiale. Aujourd’hui, dans le monde, un locuteur francophone sur deux est Africain. Dans quinze ans, ils seront plus de deux sur trois. Avoir une langue en partage est un atout précieux pour commercer, pour investir ou codévelopper des entreprises, pour rapprocher des points de vue. Nos amis francophones du monde entier disposent aujourd’hui de cet atout pour participer de manière privilégiée à l’émergence du continent africain", déclare le chef de l'Etat camerounais.